reversi

● reversi ou reversis nom masculin (italien rovescina, de rovescio, à rebours, avec l'influence de revers) Jeu de cartes où celui qui fait le moins de points et le moins de levées gagne la partie. À ce jeu, coup qui consiste à faire toutes les levées et qui, par exception, fait gagner la partie. Jeu qui se pratique entre deux joueurs qui posent sur un échiquier leurs pions de manière à encadrer les pions de l'adversaire.

⇒REVERSI(S), (REVERSI, REVERSIS)subst. masc.

JEUX. Jeu de cartes dans lequel le gagnant est celui qui fait le moins de points ou de levées, le valet de cœur étant la carte principale. Joueur de reversi; partie de reversi; faire un reversi. On faisait des parties de loto, de jeu de l'oie, de reversi avec des fèves en guise de jetons (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 191).

♦ Faire le reversi, faire reversi. Faire d'un coup toutes les levées, ce qui, par exception à la règle ordinaire, fait gagner la partie. L'empereur essayait presque à chaque coup de faire le reversi, c'est-à-dire de faire toutes les levées, ce qui est assez difficile (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 263).

Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694-1762: -i; 1798-1935: -i ou -is; id. ds LITTRÉ, ROB. 1985, Lar. Lang. fr. Prop. CATACH.-GOLF. Orth. Lexicogr., 1971: -is. Étymol. et Hist. 1601 reversin (Lett. miss. de Henri IV, 13 nov. ds GDF.); 1609 [éd.] reversis (Les Muses gaillardes, Paris, A. du Breuil, f ° 112 bis). Francisation, d'apr. revers, de l'ital. rovescina « id. » (XVII^e s. ds DEI), dér. de rovescio « à rebours » (XIV^e s., ibid.), le gagnant du jeu étant celui qui fait le moins de levées; rovescio est lui-même issu du lat. class. reversus, v. revers. Fréq. abs. littér.:16.

reversi [ʀ(ə)vɛʀsi] n. m.

ÉTYM. 1611; reversin au XVI^e; altér., d'après revers ou d'après l'adj. reversi « retourné », de l'ital. rovescino, de rovescio « à rebours ».

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♦ Anciennt. Jeu de cartes où le gagnant est celui qui fait le moins de levées. — (1680). || Faire (le) reversi : faire toutes les levées, ce qui, par exception, fait gagner la partie.

REM. On écrit parfois reversis (1617).

0 Le reversis (ce jeu où gagne celui qui fait le moins de levées) repose sur une feinte bien connue des sages (« Ma force est dans ma faiblesse »).

R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 276.

Encyclopédie Universelle. 2012.